1979
Le succès de la lingerie est immédiat...
En cette fin des années 70, la lingerie oscille entre « la maman et la putain » et le soutien-gorge a depuis longtemps délaissé les armoires des féministes. Chantal Thomass redécouvre cet univers de l’intime. D’abord en touches ; la lingerie se dévoilera en couleurs vives au détour d’un décolleté ou d’une échancrure … Elle se rappelle dans un éclat de rire comment elle a détourné les bas de coton blanc des religieuses qui après des bains de teintures sont venus gainés les jambes sous des longues jupes de patineuses très haut fendues… Les détournant définitivement de leur usage premier !
Le succès de la lingerie est immédiat et bien au-delà de ses attentes. Soutien- gorge, guêpière, porte-jarretelles, corset, bas vont être réhabilités sur les podiums de la créatrice et par son impulsion aussi dans la vraie vie. Chantal Thomass se permettra encore une fois toutes les audaces : elle réchauffera les dessous de maille irlandaise, habillera les déshabillés de tartans écossais… Les laçages, broderies, ruchés mais aussi coquillages, raphia, clous, strass et perles viendront se poser sur des balconnets, corsages et plastrons.
On lui devra les premiers collants et bodys de dentelle stretch qui seront fabriqués par Wolford. Devant la boutique éponyme de la rue Madame à Paris, les femmes patienteront de longues heures pour les acquérir.
